Fédération française des télécoms : la France “n’est pas en avance” sur la 5G mais les opérateurs sont “impatients” de la déployer

La 5G n’est pas si prête que ça du côté du gouvernement et de l’Arcep. Les opérateurs, eux, sont dans les starting-blocks. En l’attente du spectre et des enchères.

L’attribution des fréquences 5G a été décalée “au début du printemps”, soit un report de trois mois, a fait savoir hier Bercy. En réaction, M. Dreyfuss, président de la fédération française des télécoms dont ne fait pas partie Free, a estimé hier sur BFM Business que la “France n’est pas en avance, ce retard on va le rattraper, mais il ne faut pas tarder”.

De leur côté, les opérateurs attendent toujours que l’Etat dévoile les modalités définitives de la procédure d’attribution des fréquences 5G ainsi que le prix-plancher. Le lancement de la procédure serait prévu finalement fin novembre ou début décembre. Selon la FFT, les opérateurs sont “impatients”, mais ils ont justement besoin de clarification avant de pouvoir se lancer. “Il faut de la clarté pour savoir si on a le droit d’utiliser tel ou tel équipementier”, a déclaré également le secrétaire général de SFR. Et d’ajouter qu’en cas d’interdiction visant Huawei, “la France prendrait un retard considérable”.

L’Etat devrait mettre en vente un premier bloc de fréquences à prix fixe de 50 MHz ou 60 MHz, comme le souhaitent Bouygues Telecom et Free pour un prix-plancher autour de 1,5 milliards d’euros. En ce qui concerne la deuxième phase, un système d’enchère permettra aux opérateurs d’obtenir des blocs de 10 MHz. Toutefois, une limite serait imposée puisqu’un un opérateur ne pourra acquérir plus de 100 MHz. Le lancement des premières offres commerciales est attendu l’été prochain. A l’heure où les opérateurs investissent à tour de bras sur la fibre et la 4G, ils espèrent un juste équilibre entre enchères et investissements.

 

Source : AFP